Archives Journalières 1 avril 2025

Et si Einstein s’était trompé ?

Un homme devenu mon grand-père est né le 1er avril 1896. Il retenait que sa vie était comme une blague existentielle. Il ne faisait rien dans l’urgence et ne s’ennuyait pas. Et le temps est passé. Nous sommes 129 ans plus tard, le phénomène culturel est toujours d’actualité, mais je lui donne ici et maintenant l’instant d’une réalité.

Ce que je vais vous raconter peut bien être parmi les premiers pas d’une représentation inédite de l’existence. Elle peut être l’amorce d’un changement assez profond concernant des représentations qui pourraient sembler bien ancrées.

Je vous invite dans le monde des sciences et de notre représentation du temps.

Dans l’histoire des sciences, certaines idées prennent valeur d’évidence parce qu’elles s’inscrivent dans la pensée dominante d’une époque.

Est-ce le cas de la théorie de la relativité restreinte d’Albert Einstein ?

Ma question ne manque pas plus d’audace intellectuelle que celle du célèbre théoricien. Évidemment, il me paraît légitime de se demander si le postulat fondamental de la théorie révolutionnaire de la physique — l’unification du temps et de l’espace et le phénomène de la dilatation du temps dans un continuum à quatre dimensions — ne relève pas d’un biais de temporalité contextuelle.

L’autorité d’un biais cognitif : le biais de la temporalité contextuelle

Ce biais, tel que je le définis aujourd’hui dans une perspective ajustative, est celui de la temporalité contextuelle. Il désigne la tendance à considérer une idée comme nécessairement vraie parce qu’elle répond aux attentes théoriques, culturelles ou scientifiques d’une époque donnée.

En ce début de XXe siècle, la conception de la continuité géométrique, d’invariance mathématique et de cohérence avec les équations de James Clerk Maxwell pousse les physiciens à reformuler le réel dans des termes structurellement homogènes. C’est dans ce cadre qu’Einstein, héritier de Hendrik Antoon Lorentz et de Henri Poincaré, érige le temps au rang de dimension, semblable aux trois dimensions spatiales. Ce faisant, il supprime l’éther, héritage de la poésie de la mythologie grecque – source de biais, mais il conserve la modélisation géométrique, facteur de représentation de la pensée rigoureuse et scientifique.

Les IA mises à contribution

Lorsque je soumets cette idée aux IA, elles sont unanimes. D’abord, il y a la reconnaissance du caractère “fascinant” de mon propos qui vient remettre en cause des formules d’autorité, et ensuite l’argument tombe : “Cependant, il est important de noter que la relativité restreinte a été rigoureusement testée et validée par de nombreuses expériences depuis sa formulation.” Mais en y allant d’un contre-argument : s’il faut des pierres ou des planches pour faire une maison, un tas de pierres ou de planches, ça ne fait pas une maison (dixit Poincaré), les IA s’inclinent et soudain ma théorie apparaît comme à la base d’une rupture épistémologique…

La petite négligence d’Einstein

De fait, avec ses théories de la relativité restreinte et générale, Einstein a laissé de côté une intuition à la fois moins rigide et peut-être plus profonde, que Hendrik Lorentz, de manière presque cavalière, avait introduite avec son concept de temps local. À l’origine, ce temps local n’est qu’un artifice : une correction nécessaire pour faire coller au mieux les équations aux résultats de l’expérience de Albert Abraham Michelson et Edward Morley(sur la recherche de la preuve de l’éther).

Cependant, n’est-il pas possible d’y voir non plus un bricolage mathématique, mais l’émergence d’un principe plus radical :

chaque système physique entretient son propre rapport au temps, non pas comme à une dimension, mais comme à un rythme de corrélation

Les fers du temps ne repassent pas

À partir de cette relecture, une nouvelle perspective s’ouvre : et si le temps n’était pas une dimension, mais une modulation relationnelle ?

Voici la Théorie de l’Ajustativité Générale, #TAG.

Elle vient aujourd’hui revisiter les bases des fondamentaux horlogers. Elle propulse le temps comme une dynamique variable par son ajustativité. Ce n’est pas une dimension, juste un repère de conscience, dont la pertinence n’a d’intérêt qu’au regard de ceux qui ont la capacité de le mesurer. On ne voyage pas dans le temps, on le pointe comme un repère. Il n’est rien d’autre qu’une vague empreinte. Il ne détruit rien, n’use rien, ne répète rien. Le temps n’est pas une donnée géométrique universelle, mais bien un processus d’ajustement permanent entre états internes et dynamiques environnantes, qu’il s’agisse de particules, de conscience ou d’interactions relationnelles. Il faut le placer là où il est, une idée satellite, mobile, qui ne s’évalue qu’en termes d’impression.

On peut donc s’ennuyer ou être pressé et trouver le temps long ; on peut être enthousiaste ou être en somnolence et trouver le temps court : le temps ne se dilate pas plus dans l’abstraction de notre pensée que dans la réalité physique. Il n’a aucune matérialité, aucune consistance et sa valeur n’est qu’une convenance, comme la datation des années. Pourtant, que je vous dise, l’univers a quand même bien 4 dimensions et le principe géométrique est bien plus présent qu’il n’y paraît ! J’y reviendrai…

Une question qui n’est pas sans réponse

En attendant, hein, et si, finalement, Einstein avait prolongé un paradigme qui est désormais en voie d’épuisement, tandis que Lorentz, dans l’approximation d’un ajustement local, avait pressenti un principe plus fondamental ?

Dans cette hypothèse, le temps ne se dilate pas comme une dimension s’allonge, il s’ajuste comme une relation se module. Ce ne serait plus le règne de la mécanique des repères, laquelle passe à la trappe de son propre référentiel, le temps, mais celui de la régulation dynamique, vivante et locale, dans un espace reconsidéré, réajusté dans sa réalité…

Alors, vous en pensez quoi ? Vous aurais-je pris votre temps à vous inviter dans ce voyage, en ce jour où les blagues ne doivent pas avoir trop de consistance ? Et si, en réalité, ce n’était pas du tout une blague ?

Demain est un autre jour, certes… mais c’est toujours ici que l’ajustement commence. Et pour les formules, je verrai demain…

Sources

Lexique

  1. Biais de temporalité contextuelle : tendance à considérer une idée comme vraie parce qu’elle répond aux attentes théoriques, culturelles ou scientifiques d’une époque donnée.
  2. Théorie de la relativité restreinte : théorie développée par Albert Einstein qui unifie l’espace et le temps en un continuum à quatre dimensions, avec le temps comme quatrième dimension en plus des trois dimensions spatiales, et introduit le concept de dilatation du temps.
  3. Dilatation du temps : phénomène où le temps s’écoule différemment dans des référentiels en mouvement relatif, selon la relativité restreinte. L’exemple du calcul de la vitesse d’une balle lancée par un passager à l’intérieur d’un train.
  4. Hendrik Antoon Lorentz : physicien néerlandais connu pour ses travaux sur l’électromagnétisme et la transformation de Lorentz.
  5. Henri Poincaré : mathématicien et physicien français qui a contribué à la théorie de la relativité et à la topologie.
  6. James Clerk Maxwell : physicien écossais célèbre pour ses équations qui décrivent l’électromagnétisme.
  7. Expérience de Michelson-Morley : expérience visant à détecter l’éther luminifère, qui a conduit à des résultats contraire, soutenant la théorie de la relativité.
  8. Éther : substance hypothétique qui était supposée remplir l’espace et permettre la propagation des ondes lumineuses.
  9. Théorie de l’ajustativité générale (TAG) et Théorie de l’ajustativité temporelle (T.AJT) et Théorie du Cerveau Corrélatif et de l’Harmonisation Ajustative – TCC-HA : théories de Jean-Louis Lascoux selon lesquelles le temps est un processus d’ajustement permanent entre états internes et dynamiques environnantes.
  10. Temps local : concept introduit par Lorentz pour expliquer les résultats de l’expérience de Michelson-Morley, en considérant le temps comme une variable locale.
  11. Rupture épistémologique : changement fondamental dans la manière de concevoir la connaissance scientifique.