Management & Gouvernance

Action de groupe : le gouvernement ne répondra que si vous cliquez…

Le gouvernement est en train de faire naître une nouvelle pratique “démocratique” avec internet. Désormais, la loi pourrait bien n’être inspirée que par les seuls internautes. Ceux qui n’utilisent pas internet, ceux qui n’ont pas envie de se coller les doigts sur un clavier, ceux dont le cerveau est réticent aux petits écrans, ceux-là ne peuvent pas participer à la démocratie par le clic. (suite…)

La comédie humaine, Depardieu et les politiciens français

Gérard Depardieu est entré dans ma vie avec son rôle de Cyrano de Bergerac. Le reste, je l’aurais presque oublié. Oubliés l’An 1 et Trop belle pour toi. D’évidence, je ne suis pas fan. Il n’a rien qui me plaise dans ses attitudes, dans ses rôles, dans sa diction. Je l’ai vu à l’écran, mais je ne l’ai pas retenu. A le voir, je me souviens qu’il est aussi lourd que son apparence. Et pourtant, il me serait presque devenu sympathique avec sa nationalité belge. Il me serait presque devenu agréable avec son émigration en Russie. Il aurait presque pris du panache. Mais pauvre Depardieu qui va pourlécher les babines du dictateur Poutine ! Pourtant, il aurait presque pris du Cyrano en tirant sa révérence à des politiques donneurs de leçons, eux qui devraient commencer par regarder dans leur propre cour et passer le balai sur leurs pratiques arrogantes. Gérard Depardieu commençait à m’amuser. Mais à peine commencé, c’est déjà fini. Une comète de la distraction. Les politiciens de France avec leurs engagements jamais tenus de changer la captation des pouvoirs citoyens, de baisser leurs rémunérations inadmissibles, devraient prendre exemple sur lui…

La survie aux Etats-Unis d’Amérique s’apprend dès l’école

« Il n’y a pas de bourreaux sans victimes potentielles. » C’est ce discours très séduisant que j’ai entendu récemment concernant des victimes de violence. Il permet d’ailleurs de faire le plein de justifications chez les violeurs en Inde et dans les pays qui pratiquent la charia. Avec cette idée, les enfants de l’école de Newtown, et leurs parents, sont responsables de ce qui leur est arrivé. (suite…)

Grippes : ceux qui vivent de la fabrication des vaccins se portent bien…

A en croire l’AFP, les déclarations du laboratoire suisse Novartis, dont les vaccins sont suspectés un peu partout dans le monde, considère que ce n’est rien de voir sa distribution des vaccins antigripaux suspendue au Canada : l’impact serait de peu d’importance.

La décision de suspension de la distribution des vaccins saisonniers antigrippaux de Novartis a été prise après la découverte d’amas de matières blanches dans les lots.

Le Canada n’est pas le premier pays à prendre cette mesure considérée comme négligeable par le géant : la France, l’Italie, l’ Allemagne, l’Autriche et même la Suisse l’ont déjà fait.

La recommandation est faite à tous les professionnels de la santé en possession des vaccins de ne pas les utiliser.

Compliance – film de manipulation

Le mot “compliance” en anglais signifie la conformité et évoque la malléabilité pour se conformer. D’où ce titre pour un film sur la manipulation agaçante pour le spectateur qui se sent inévitablement pris en otage, à moins qu’il y trouve lui-même une complaisance.

L’histoire

La journée commence par quelques contrariétés anodines pour Sandra, gérante d’un fast-food. Tandis que la journée est lancée, elle reçoit un appel d’un policier qui porte des accusations de vol sur une jeune employée. L’appel va transformer Sandra en auxiliaire de la voix du policier. La jeune caissière va se soumettre à ses injonctions, puis d’autres membres du personnel vont se prêter au jeu de la voix, se passant le combiné sans jamais raccrocher ou demander le numéro de téléphone de leur interlocuteur. La jeune femme va se déshabiller jusqu’à être violée.

Fiction ou réalité

Le film est présenté comme tiré d’événements vrais. Il paraîtrait qu’aux Etats Unis un homme aurait passé une soixantaine de coups de fil dans trente Etats différents pour manipuler de cette façon des personnes et leur faire faire des choses de ce genre. Quoiqu’il en soit, le scénario a tout lieu d’agacer. Il est évocateur de multiples situations, de la manipulation la plus simple à la prolifération des rumeurs.

Un sujet politique et social

De la crédulité humaine, à la soumission déjà traitée dans “I comme Icare“, où l’expérience de Milgram est présentée sous les yeux d’Yves Montant, en passant par les manipulations politiques dénoncées par Hannah Arendt (Du mensonge à la violence), le rythme du film, lourd, lent, voir assommant, donne le temps de penser.

En tant que spectateur, il faut ne pas être là pour ne pas savoir où le scénariste nous entraîne. Le viol est à la clé. Il suffit d’attendre. Les ficelles de la manipulation sont grosses. Elles sont tellement énormes en tant que spectateur qu’on peut se demander comment c’est possible. Mais. Mais voilà, ce n’est pas impossible. C’est vraisemblable. C’est sorti du réel.

Cela dit, le film est trop long, les scènes d’un réalisme cru . Non seulement l’ambiance est glauque, mais le scénario est d’une pesanteur sans intérêt. A partir avant la fin.

Votre psychothérapeute vous embrigade-t-il (elle) ?

A la lecture d’un article sur le site Psychologie.com, je me laisse embarquer par une réflexion sur l’embrigadement constant de cette approche. Je dis réflexion au sens où, installé face au site, je fais un retour miroir à son contenu.

D’abord, ce que je vois (oui, faut y aller, c’est vrai) : un article produit par une psychothérapeute qui s’en prend au rôle dans lequel on s’enfermerait. Jusque là, bon, on est habitué à cette démarche clientéliste de la psycho à vouloir étiqueter les personnes et les comportements. On arrive en psycho, c’est aussi sûr que sur un bûcher, on est grillé.

Cette fois, c’est le rôle de médiateur qui est épinglé. Attention c’est un rôle qui relève d’une bonne thérapie. Vous suivez une formation à la médiation, vous devenez médiateur, et zou, direct client pour une thérapie. Vous relevez de la même problématique que si vous êtes plutôt tyran, victime ou juge. Et zou.

Ah, et dites-moi, il n’y a pas de rôle pour le psychothérapeute ? Dommage. La psychothérapeute y va de son discours pourtant d’un enfermement sans pareil : « Nous ne sommes pas tous forcément prisonniers d’un rôle, mais nous avons tous intérêt à identifier le groupe auquel nous appartenons, car prendre conscience de nos conditionnements est le premier pas vers la libération de notre vrai moi. » Hé bien qu’elle crée la définition du rôle de psychothérapeute et elle aura certainement fait le premier pas pour s’en libérer. Exemple d’une question ? Faites-vous des grilles ou vous vous oubliez vous-même ?

Arnaque gonflée à l’alcootest… Bientôt la désobéissance civile ?

Pour ne pas être en infraction, nous aurions besoin d’un alcootest en cas d’injonction faite par les représentants de l’ordre. Si nous ne le mettons pas à leur disposition, nous serons passible d’une amende de première classe. Bien sûr, il serait étonnant que la chose en reste là. Nous serons conduit au poste ou dans le fourgon où les représentants de l’État disposeront de quoi tester notre sobriété…

S’agit-il de nous protéger ?

La question que je me pose est “A qui profite le business ?” La précédente équipe présidentielle nous a déjà fait au moins un coup dans ce genre. En 2009, avec les vaccins contre la grippe H1N1, on sait que les amis de Roselyne Bachelot étaient derrière le comptoir. Le problème qu’ils ont tous rencontrés, c’est que peu de français ont accepté de se faire shooter. A posteriori, les crieurs continuent de brandir la menace : “Et si…” A ce compte là, on arrête tous. On ne sort plus, on ne … rien. L’alarme était infondée, il s’agissait d’une spéculation. La tentative de manipulation a échoué. D’évidence, le lobby des laboratoires pharmaceutique avait convaincu la ministre pour conduire tambours battants une campagne pour traire les gogos. Ca n’a pas marché. La dénonciation du système peu paraître brutale, mais la réalité était potentiellement criminelle. Personne ne sait encore dire les conséquences d’une telle médication à la va-vite.

Le professeur Debré a dénoncé à l’époque une escroquerie intellectuelle. Seulement intellectuelle ? Quand on sait que l’Etat a réglé la facture de la commande d’une quantité inutile de vaccins… Une escroquerie tout simplement. Ce quinquennat en a connu plusieurs et on veut restreindre encore les moyens au service de la solidarité ! Dans un pays en crise, les arnaques sont hallucinantes. Selon le Figaro du 6 juin 2010, l’affaire est estimée à 2,5 milliards d’euro.

Régulièrement, il existe des petits malins qui trouvent des systèmes pour faire payer pas beaucoup un maximum de gens. Le plus fort des carambouillages est certainement sur ce principe : prendre peu à beaucoup de gens. Personne ne devrait se plaindre. On nous a fait le coup de la santé et maintenant de la sécurité publique. Trop forts, les arnaqueurs ont réussi à faire passer leur système dans la loi.

D’évidence, un système similaire a été mis en place et dans quelques mois, nous apprendrons qui tire les marrons de cette arnaque aux ballons. Ne faut-il pas déjà penser à mettre en place la désobéissance civile …

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Le professeur Debré notamment :

La couleur des sentiments

Le titre de cette œuvre renvoie aux tressaillements multiformes que nous avons tant de mal à maîtriser. Souvent tenus par la laisse des règles sociales, les sentiments puisent leur force dans nos émotions. Nous les subissons aussi sûrement qu’ils nous agissent. Mais ils sont également générés par nos dissensions internes, nos a priori, nos préjugés, nos retenues, nos non-dits quelles qu’en soient les tournures, nos attirances ou nos rejets.

Le cinéma américains nous a habitué à ces effets sur les glandes lacrymales. Dans la Couleur des sentiments, le jeu nous expédie au début de la télévision. Les appareils ménagers viennent juste de faire leur apparition. La ménagère se fait offrir un aspirateur à son anniversaire. Ce sont les débuts de la robotique. Au pays des exécutions par électrocution et injection létale, les bonnes sont encore noires, mal payées. La discrimination bat son plein au Far West.

Pourtant, face à ces situations que le bon ton réprouve désormais, le mérite revient à une jeune blanche dont la conscience flirte avec la rancœur.Encore une histoire brodée sur le” style Avatar. Si le monde va mal, malgré tout il sera sauvé par l’esprit américain. Tout n’est pas perdu, au contraire. La morale américaine sera la dernière, mais elle sera sauvée.

Revenons à la ra rancœur. La rancœur, parce que la mère de la jeune femme a renvoyé la vieille nounou noire, la rejetant sans plus de considération. Ce n’est donc pas une rancune, ni un remord, mais une rancœur qui sera la véritable héroïne de l’ouvrage et du film éponyme. Car la rancœur est bien ce sentiment qui fait ressentir un malaise lorsqu’on pense à une personne qui aurait selon nous profité de sa position dominante sans que la victime ne puisse pas même réagir. C’est un sentiment fait d’empathie et de sympathie, ou simplement de solidarité. Mais il est aussi fortement emprunt d’un regret de n’avoir pu soi-même être là pour empêcher l’action que nous jugeons injuste.

Ainsi se distingue trois types de regrets, pour autant de conflit en soi :

  • le remord qui est ce sentiment de n’avoir pas fait quelque chose ou au contraire d’avoir fait une chose que nous regrettons ;
  • la rancune qui est ce sentiment que quelqu’un nous a fait ou pas une chose que nous regrettons d’avoir subi sans plus nous affirmé ou pouvoir le faire ;
  • et la rancœur qui est ce sentiment et chargé d’amertume envers une personne, pour ne pas avoir pu l’affronter lorsqu’elle a fait quelque chose (ou pas) à l’égard d’une autre pour qui nous éprouvons de la sympathie.

Tout le film tient dans la mise en scène de la rancœur. Le conflit interne de la jeune femme a un effet puissant. Maîtrisé, il devient un révélateur de l’absurdité sociétale.

Finalement, sans le paraître, il s’agit d’un film d’action, puisqu’il narre comment, par de micros actions, une société peut être conduite à des changements profonds.

The Artist – un film politiquement engagé, muet, à regarder les yeux bandés

La télévision a servi quantité d’émissions sur son propre sujet. Des sociétés de production ont élaboré des programmes sur l’histoire de la télé, les gens de la télé, les enfants des gens de la télé, les critiques de la télé. La complaisance, l’autosatisfaction, et les congratulations entre animateurs ont toujours été au rendez-vous cathodique. Le cinéma, lui, semblait menacé. Il était promis à disparaître avec toutes les chaînes du petit écran et puis non. Et il devait être mis à mal avec les DVD, et puis non. Les devins avaient annoncé le pire avec l’apparition d’internet. La télé et le ciné devaient couler. Et puis non.

Tout a commencé avec une image animée et des sous-titres. De grands coups de gong, un pianiste qui jouait au marteau. C’était le début du cinéma. Il était muet. Vous vous souvenez. Parmi les plus anciens, on a tous vu Charly Chaplin, ou Laurel et Hardy… Il y avait aussi une fille aux grands yeux qui jouait le rôle sois belle et tais toi.

En 2012, un film français, insistons, avec un titre anglais qu’on comprend sans mal, est consacré à Hollywood. La presse française tonne la fierté. Une goutte de nostalgie aurait rempli l’encrier de la critique. Michel Hazanavicius, le scénariste, aurait-il farfouillé dans l’ADN du cinéma pour nous entraîner dans le monde de la bobine ? Le film est en noir et blanc, dans un style petite moustache et robe à frou-frou des années 1930.

Dans les périodes de crise, le monde des paillettes anime la légèreté. Le romantisme sert le scénario avec son moment dramatique. Il ne faudrait voir que cela, comme s’il ne fallait surtout pas regarder l’implicite. L’histoire fonctionne sur une routine américaine. Le film reprend la trame du film musical américain Une Etoile est née primée en 1937 : un film avec plein de clichés qui fonctionne avec des longueurs. Adieu le film célébré comme une œuvre française. Un homme, une femme, un chien, un policier un peu lourd, mais courageux sauveteur, une mémère qui ne frappe pas de son parapluie sur le policier. Le premier est égocentrique, pyromane et alcoolo dans ses moments de déprime. La seconde est dévouée, jolie et attentionnée. Elle aime mais ne le sait pas vraiment et lui non plus. Elle fait son petit bout de femme de chemin. Lui, c’est un coincé du changement, un inadapté de l’évolution technologique, mais au combien sympathique. Elle, c’est un rire cristallin. Et puis il ne faut pas oublier le chauffeur. Il ne faudrait pas regarder l’implicite. Le fidèle employé qui n’a d’ambition que celle de rester fidèle à son patron. Comme le chien à son maître. Le même. Un film qui fonctionne, avec des clichés qu’il fait bon de sortir dans une période de crises.

Tout va bien, c’est Hollywood qui consacre le scénario de la vie publique. Il s’agit d’un film d’un libéralisme politique et économique qui ne peut que faire plaisir aux chantres d’un capitalisme irrespectueux. La solidarité est absente dans le modèle social trimbalé dans ce film. Lorsque l’Artist sombre, plus personne n’est là. Tout le monde est navré. Il est fini. La solidarité est la grande absente. Le patron doit chasser son valet pour le libérer de sa dépendance. Ha, ces salariés avec leur mentalité d’esclave ! D’une morale douteuse, le bon patron compense l’année sans salaire par un licenciement indemnisé avec la belle voiture. Heureusement, dans ce monde d’adversité, d’abandon, d’indifférence, il y a l’amour. Une femme amoureuse. Une femme moderne, entreprenante, fidèle, attentionnée. La Femme. Les ingrédients sont là, difficiles à critiquer, mais bien méprisants pour ce qui fonde le ciment social. On est en Amérique : chacun pour soi et compte sur la chance, pas sur le contrat social. Ce n’est pas le sujet. On est ici dans la légèreté. Il ne faut surtout pas regarder l’implicite. Muet, ce film est à regarder les yeux bandés.

La race des humains…

Une pièce de théâtre se joue en ce moment à la Comédie des Champs Élysées à Paris, Race. Elle met en scène une préoccupation typiquement américaine du rapport à la couleur de la peau, avec les jeux d’autorité, de position sociale et de tendance à contrecarrer les habitudes de conception.

Un jour viendra le tour des oubliés de ces discussions : les descendants des indiens autochtones… Pour l’instant, on aborde les questions qui sont finalement les plus faciles.

La pièce Race tendrait à faire réfléchir. Présentée comme ayant une thématique transversale, son propos s’appliquerait à toutes les formes de discrimination. Encore faut-il qu’elle rencontre le bon public. Rencontrer des personnes convaincues est un minimum pour faire un peu recette. Vu l’esthétique de Sara Martins, elle peut déjà rencontrer un premier public…

Le sujet est dans la ligne de la controverse de Valladolid et de 12 hommes en colère.