Physique

recherche en physique scientifique

Onze ans sans voiture

Voici une décennie, je décidais de ne plus être encombré par la voiture. Terminé la boite à pv. J’étais libéré des questions de stationnement, des ballades dans les sous-terrains à la recherche de la place, puis à celle de la voiture. Quel niveau déjà ? Dans la foulée d’un changement radical, je découvrais les joies de la marche, des taxis et des transports en communs. Et je décidais de louer des voitures et de ne plus en posséder.

La SNCF décrochait sans rien faire un client fidèle, avec carte d’abonnement et grand voyageur. Les taxis venaient avec leur surtaxe nocturne, de bagage, d’attente en station et leurs sous-entendus suggérant le bon vouloir d’un pourboire. Les taxis les plus désagréables ne sont ni à Bordeaux, ni à Marseille, ni à Lyon, ni à Paris ou à Lille. Ils sont dispersés géographiquement. Mais quand même, d’expérience, il y a plus de taxis profiteurs à Bordeaux et à Marseille. Je plongeais aussi dans les vols réguliers. Fidèle comme une ombre, avec le sentiment d’une absence de choix, aux horaires d’Air-France. Les bas prix d’Easy-Jet m’ont aussi attiré. Toutefois, les retards si nombreux, les attentes interminables ne m’ont pas semblé compenser les écarts tarifaires. Pourtant, la compagnie cocardière a une grille tarifaire des plus absurdes. Les arguments pour les justifier sont tordus comme un cep de vigne, comme un aller simple est plus cher qu’un aller retour… Et parfois, avec le système de paiement American Express, de quoi enrager.

J’aurais ainsi passé onze ans sans que la pollution puisse m’être attribuée individuellement. Onze ans d’une écologie non forcée, assumée, et à peine revendiquée. Parfois seulement, certains pochetrons de l’embouteillage, incapables de faire autrement que de se lancer dans un bouchon, m’ont agacé. A peine. Certes, quelques PV appliqués sur le pare-brise de la voiture de location ont embrumé quelques fins de soirée. En passant devant quelques radars, j’ai du perdre en onze ans l’équivalent d’un permis de conduire. Pas plus.

Après cette période de cure, me voici, ou plutôt revoici automobiliste. A conduire avec sa propre voiture, les choses sont un peu différentes. Il existe une nuance inattendue par exemple entre la limitation de vitesse et les excès de limitation de vitesse. Une nuance à peine perceptible quand on loue. Aussi, il existe une nouvelle attention aux micro-rayures. Par ailleurs, sans les nouveaux systèmes Coyote et autre Avertinoo, il semble impossible de ne pas perdre des points, tant les radars sont placés pour piéger les automobilistes. Le contrôle systématisé fait de chacun de nous un délinquant potentiel. C’est la culture du présumé coupable qui s’applique aussi sur les routes. La polémique récente sur la suppression des panneaux d’avertissement de contrôle de vitesse a remis en évidence cette vieille discussion entre l’action pédagogique et l’action répressive. En réalité, maintenant, des enjeux économiques se font face : soit ce sont les caisses d’un État dont les dépenses sont arbitrairement décidées qui sont remplies, soit ce sont des sociétés privées qui en font leurs choux gras.

Dans des endroits en retrait des moyens de transport, la voiture est indispensable. Elle est tout aussi indispensable lorsqu’il s’agit de traverser la France dans sa largeur. Et c’est à ce moment là, qu’en plus des pv, des radars, de l’augmentation incroyable du prix du carburant, les frais d’autoroute apparaissent.  Mais pas partout. Les usagers des routes de Bretagne en savent quelque chose : pas de péage malgré les tentatives d’appropriation des sociétés d’autoroute, dont les dirigeants rêvent de taxer jusqu’aux accès urbains. Le résultat est un meilleur confort autoroutier, notamment avec des sorties tous les 7 kilomètres au lieu de 23 sur les autoroutes à péages.

Onze ans sans voiture. Mais à ce moment là, j’habitais en centre ville…

Sarkozy, dégage !

A la tête de l’État français, même des plages où tu fricotes devant les paparazzi, après tes ordres, tu mets notre pays en guerre. Le but était initialement de protéger une population civile Libyenne contre Khadafi.

Que s’est-il passé entre vous pour que votre entente cordiale s’effondre ? C’est quoi le non-dit ? Qu’est-ce qui te pousse à la guerre ? Qu’est-ce qui entraîne des parlementaires UMP, socialistes, centristes à soutenir ta frénésie meurtrière, tes stratégies dévastatrices ? La peur de la revanche de Khadafi ?

Les mensonges répétés éclairent les justifications et le dégoût ne peut que saisir les observateurs impartiaux. J’en suis : peu m’importe la vie du chef nomade et la tienne, ce qui vous unit et vous sépare. Les caisses de l’État sont vides pour ceux qui sont dans le besoin,  mais pas pour les guerres de civilisations. Est-ce sur l’espoir d’une dette libyenne que tu spécules ?

En 2001, en France, avec la fin du service guerrier obligatoire, une ère pacificatrice commençait.  On s’était déshabitué d’une politique internationale idiote et assassine. Animé d’égocentrisme, tu attises l’adversité. Anti-communiste primaire, tu relances les affrontements des religions. Avocat de formation, on aurait pu s’attendre à ce que tu privilégies la parole et la négociation. Mais tu es arrivé au taquet de tes compétences. Tu expédies des fanfarons à des souffrances certaines. Les montagnes d’Afghanistan ruissellent du sang de soldats et de civils confiants, et tous imbéciles. Dans les décombres d’Irak et maintenant les déserts de Libye s’amoncellent les cadavres. Chacun s’inscrit désormais dans ta mémoire.

Avec ton arrivée au pouvoir, la régression est générale. Un véritable déclin est amorcé. Il a fallu attendre la proposition d’Eva Joly sur le sens de la fête nationale pour qu’une idée surgisse du monde politique. Mais décidément en même temps que la démarche criminelle, la salissure culturelle, tu excelles dans l’insulte à l’intelligence.

Depuis 15 ans dans la confusion entre tes affaires privées et les affaires publiques, en 2011, tu es encore président, Sarkozy. Crois-tu sortir grandi de ces crimes d’État ? Avec tes comparses placés au gouvernement, tes complices vendeurs d’armes, affréteurs de l’indignité, spécialistes de la cavalerie financière, toi le président de ceux qui gagnent, toi le protecteur des riches, tu es aussi le vilipendeur des plus pauvres.  Héritier du trésor balladurien, t’imagines-tu pouvoir masquer plus longtemps ton mépris de la France d’en bas, ton orgueil criminel et ta prétention sans résultat politique ?

En 2008, tu as annoncé ton anti-slogan de campagne 2012, , au salon de l’agriculture (ça ne s’invente pas), insultant le passant, au jeu de celui qui dit qui est, tu t’es toi-même baptisé.

Tu as voulu devenir quelqu’un. Tu as réussi. Ta chute sociale n’est peut-être pas promise à la fulgurance de ton ascension politique, mais tu es devenu quelqu’un dont un nombre grandissant souhaite qu’il ne soit plus personne.

Maintenant, trésorier de l’affaire Karachi, prends la décision avant d’être poussé dehors.

J’use de mon droit à la libre expression pour que tu ne puisses pas facilement border le lit du fascisme dont tu entretiens le cadavre sous perfusion.

Dégage, Sarkozy, dégage !

Apple en retard sur tout

Le mythe Apple s’effondre à nouveau. J’avais constaté dernièrement combien Apple fonctionne dans un système d’intérêt à sens unique. Tout pour sa pomme. Les pépins pour les autres. Pour ce qui est de pousser, on l’est, mais dehors. Ce n’est plus de la performance, c’est de l’arnaque technologique. Une arnaque organisée en bande capitaliste immorale. Le discours d’Apple s’approprie une éthique où ce qui la concrétise est carrément l’irrespect des consommateurs, comme de l’environnement et du reste.

Apple, le rêve d’en croquer nous utilise comme de naïves Banche-Neige et au coin du bois la vieille sorcière de Steve Jobs nous refile son poison électronique. Câble après câble, on peut toujours brancher. Les outils d’Apple sont bloqués, bridés, empêchés. C’est la technologie la plus agaçante du marché. De plus, tout est payant et si la pomme ne rêve que de devenir une citrouille, à force de se gonfler de prétention, elle va exploser comme la grenouille qui voulait devenir aussi grosse qu’un bœuf.

Je rouspète contre les nouvelles technologies, c’est parce que j’en suis un utilisateur. De plus en plus exigeant pour mieux vivre mes interventions pédagogiques. De plus en plus attentif à mon confort et à la qualité de ce que j’apporte aux participants.

Dans un sursaut pour sauver mon affection pour Apple, j’ai acheté un câble HDMI-HDMI (19 €) et un câble Digital AV Adapter (39€)  pour projeter l’écran de l’Iphone directement sur un écran mural. Les câbles devaient me permettre de connecter l’Iphone que je n’ai pas encore liquidé avec un vidéoprojecteur LG HX300G. Hé bien, pas Safari. Pas de photo. Pas de carte. Rien. Rien. Ah si, ouf, les vidéos sont projetées. L’audio est envoyée sur le vidéoprojecteur. Heureusement, je peux récupérer le son avec la JamBox. Mais pas de photo, pas de web. Alors est-ce que ça marche avec autre chose ? Et puis quoi ? Je retourne à Apple pour faire remballer ce câblage illusoire.

J’arrive au nouvel Apple-Store rue Sainte Catherine, à Bordeaux. Superbe magasin. L’accueil est assuré par des jeunes gens contents de travailler. Ils connaissent l’histoire d’Apple, avec le 128k en 1984, etc… Une entreprise avec sa culture et des vigiles pas discrets, armés de talki-walkie, gros à la ceinture. J’arrive avec mes deux câbles. Je dis que ça ne marche pas. Je donne une formation gratuite à ces jeunes qui ont le réflexe protectionniste de leur boîte vite en rondelles : hé oui, ils savent que leur entreprise bride le système. Ils sont trois et l’un plus informé que les autres me dit sur le ton de la confidence qu’il faut peut-être que je me renseigne pour jailbreaker mon iphone…

Bref, pour obtenir des performances des produits d’Apple, il faut débrider et peut-être que ça marchera. Avant que tout le fruit soit pourri, il faut en tirer ce qu’on peut. Le jus c’est fini. Après le goût du cidre, la prochaine étape, c’est le vinaigre… Apple aura connu une renaissance…

photo de Steve Jobs

Google, la violation quotidienne banalisée

De la diversité au monopole commercial

Sur internet, lorsqu’on se lance dans une recherche, l’automatisme Google s’impose de plus en plus. Oubliés les Altavista, Lokace, Ecila, Exalead et autres Ask qui ne savent pas tous lire les requêtes ou donnent dans la dyslexie. On peut rester nostalgique de KartOO. Il y avait dans ce moteur de recherche une visualisation des relations entre les sujets et les sites. C’était puissant. Une présentation trop en finesse.

L’écrasante simplicité

Google a imposé son champ de cyclope au centre de nos écrans, et le géant Microsoft a engagé une procédure pour abus de position dominante. On aura tout vu. Mais l’avenir en réserve d’autres… La bagarre de ces géants du capitalisme, qui s’absorbent, se bouffent, se détruisent, a pour enjeux les milliards de petits centimes que chacun est susceptible de dépenser.

Tout cela reste très paisible et se déroule dans les bureaux. La culture Google se développe. Elle impose ses recherches par mots clés, l’ immensité de liens jaillis d’un système d’une intelligence douteuse, avec des liens publicitaires immédiats. La culture est nivelée. La publicité est devenue la sanction normale, banalisée, de l’accès à une éventuelle culture. L’information est googolisée. Le mot va entrer dans les dictionnaires.

Les gagnants-gagnants au frais des consommateurs et usagers

Les dirigeants de ces boites se sont-ils rencontrés pour discuter de leur business à Paris, aux tuileries, lors de la réunion qui leur a été organisée aux frais de la princesse française ? Ils sont dans de tels délires financiers qu’ils en oublient les fondamentaux de la civilisation humaine. Ils jouent de la négociation gagnant-gagnant, sachant que dans cette pratique les perdants sont les clients, les utilisateurs, les usagers, les consommateurs. Ce sont ceux-là qui paient pour que les deux autres soient gagnants-gagnants.

Tout le monde sous surveillance marketing

En attendant, Google se rend incontournable et enregistre les histoires de vie, pillent les boîtes email, géolocalise, enregistre les goûts dans les moindres détails. Les voitures de Google passent et espionnent tout le monde. Personne n’y échappe. Les observations de la CNIL et ses amendes n’y changent rien.

L’analyse menée sur ces données par la CNIL a permis de constater que GOOGLE avait enregistré, outre des données techniques (identifiants SIID et adresses MAC des points d’accès Wi-Fi), de nombreuses données concernant des particuliers, identifiés ou identifiables (données de connexion à des sites web, mots de passe de messagerie, adresses de courrier électronique, échanges de courriels révélant notamment des informations sensibles sur l’orientation sexuelle ou la santé des personnes).

Si les théoriciens du complot international apparaissent aujourd’hui encore comme des délirants, leurs élucubrations risquent bien d’être les vérités de demain.

Anticiper au service du mieux être

Avant de se lancer dans une crise sécuritaire, il faudrait bien mettre un terme à ces stockages incontrôlés. Il devient indispensable de mettre en place un consortium du futur afin de réguler les activités de ces  sociétés tentaculaires de la surveillance, de l’espionnage et de l’exclusivité commerciale.

Christine Lagarde, une tête à être copine avec qui ?

Christine Lagarde n’a pas du tout apprécié qu’un journaliste puisse l’imaginer copine avec Bernard Tapie. Même si elle n’a pas la tête à ça, en tout cas, Bernard Tapie en a tiré une belle somme d’argent. D’évidence, les arbitres privés ont touché un petit pactole, mais il est de tradition dans ce genre d’affaire d’arroser un maximum. L’affaire des vedettes de Taïwan aurait été un cas isolé ?

Citation : « Vous croyez que j’ai une tête à être copine avec Bernard Tapie ? »

Ça c’est de l’argument de défense. Digne d’une brillante avocate. Les cordonniers ont bon dos. Ne pourrait-elle s’appliquer sa recommandation lorsque son ami Eric Woertz, alors ministre du Budget, été mis en cause dans l’affaire de la milliardaire Liliane Bettencourt :

Citation : « On aurait tout intérêt à clarifier ce qui constitue un conflit d’intérêts. »

Alors, cette élite, elle a la tête à fréquenter qui ? Avec qui pourrait-elle être copine ? Alain Juppé, le meilleur d’entre nous avait dit Jacques Chirac ? Ce va-t-en guerre cherche probablement en Libye l’argent disparu des banques et dans les dépenses publiques. Pour les pauvres de France, pas d’argent. Pour faire la guerre, le budget n’est pas le même. L’ancien exilé au pays des cabanes reste fréquentable. Il en aurait la tête… Il faudrait lui poser la question si elle se voit la tête à fréquenter Luc Ferry

Et Eric Woertz, ancien premier ministrable et trésorier comme Alain Juppé des partis de Chirac, en passant par Nicolas Sarkozy jusqu’à Jean-François Copé ? D’aucuns apprécient cette autre pointure dans les financements occultes. Ancien ministre du travail, il ronge encore son frein sur un parcours judiciaire dont la boue continue d’éclabousser sa bouille hébétée. N’oublions pas ce notable prédécesseur de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur, Charles Pasqua, parangon de l’homme d’État le plus habile à se tirer du plus grand nombre d’affaires judiciaires. On l’imagine arrêté au petit matin, mal rasé, menotté… On en imagine d’autres. Une longue chaîne qui discrédite sans vergogne la vie politique française devant laquelle piétine l’héritière de l’épicerie du grand père Lepen.

Maintenant Christine Lagarde est au FMI. Elle avait comme concurrent le chef de la banque centrale du Mexique, Augustin Carstens. Ce n’est pas sans évoquer les turpitudes de l’affaire Florence Cassez pour laquelle des eurodéputés se bougent. Et peu importe la réprobation populaire.

Christine Lagarde, nouvelle intouchable joue à cache-cache avec le système policier et judiciaire français tandis que les brocardeurs de l’administration française pour un petit exercice de math se retrouvent de longues heures au commissariat et menacés d’incarcération. Au même moment, l’avocate montrée en exemple pour une probité sujette à caution, célébrée par une bonne poignée d’avocats parisiens pour son sens de la médiation, va rencontrer son prédécesseur Dominique Strauss-Khan. Tout va bien.

Alors, elle a une tête à êttre copine avec qui, Christine Lagarde ? Au hasard, avec Dominique Straus-Khan. Voici une galerie de photos : Alain Juppé,  John Dillinger, Joseph Vacher… qu’elle dise pour que l’on sache qui doit être fréquenté et qui ne doit pas l’être, au faciès… Elle est si subtile et intelligente Madame Christine Lagarde.

Les clichés sont publiés sur Wikipedia. Les droits d’auteurs sont indiqués sur les pages respectives.

Maroc, de la bouderie touristique à la solidarité politique

Les coups de boutoirs d’une jeunesse en quête de liberté font vaciller le trône du roi du Maroc. Répressions, provocations, assassinats, sévices les plus cruels, emprisonnements, avilissements permanents et tortures ont tenu longtemps les marocains en soumission-résignation. Notre ami le Roi, de Gilles Perrault est toujours d’actualité, une génération après. Il en faut un sacré ras-le-bol pour défier les criminels au pouvoir. Les nouvelles technologies ont apporté un moyen discret d’organisation. Les réseaux sociaux, instrument d’une société de profit, ont été utilisés aux fins de bouleversement. Ce ne sont pas de grandes révolutions. Avec la mondialisation de la société de consommation, les enjeux sont devenus plus difficiles à démêler. Néanmoins, le passage de la liberté d’expression électronique a permis l’évolution de la liberté réelle. Un pas invisible a conduit à de grandes manifestations pédestres.

Les démocraties occidentales ne doivent plus se satisfaire de ces dictatures. On y va en vacances en fermant les yeux sur les conditions de vie déplorables de la plupart des Marocains. Comme si c’était normal. Comme si c’était le sort de certains de mendier. Les responsables des club de vacances mettent en garde contre les risques de toutes sortes. La misère est grande. La liberté est tenue en laisse. La citoyenneté des habitants les renvoie aux statuts méprisés d’immigrés sur Terre. Le parasitisme des dirigeants français donnent encore la destination du Maroc comme respectable. Le pays des droits humains est encore une fois trainé dans la boue. On l’a vu, pour la Tunisie, avec l’exemple Alliot-Marie. Peut-on oublier celui du président Nicolas Sarkozy, et de son prédécesseur prenant ses vacances régaliennes, deux fois en 2008, une fois en 2009 et une en décembre 2010

Les français boudent les destinations d’Afrique du Nord. Mais il faudrait transformer cette bouderie touristique en solidarité politique.

En peu de temps, des mouvements sociaux ont secoué les habitudes. Le pouvoir est difficile à lâcher. Les cas de Laurent Gbagbo et Mouammar Khadafi témoignent combien le sentiment de légitimité se combine avec celui d’indispensabilité vis-à-vis d’une organisation sociale. Ce syndrome atteint tous les dictateurs et ceux qui le sont en devenir.

Les changements proposés par Mohamed VI sont illusoires. Il renforce son pouvoir religieux et ne diminue pas son pouvoir politique. C’est au nom des valeurs sacrées que l’on enferme dans des conditions indignes des personnes pour délit d’opinion au pays du tourisme. Le crime de lèse majesté existe encore : trois ans de prison pour une blague sur Facebook. Il met en place un système de paravents complexes qui ne font que lui donner l’impression d’avoir fait un montage satisfaisant. Mais les mouvements sociaux restent là. Même si les journaux télévisés n’en rendent pas compte, la contestation continue au Maroc.

Ce n’est pas la royauté qui est mise en cause par le peuple Marocain. Le roi devrait s’en tenir à cela. Le principal enjeux est… la liberté de conscience, de laquelle découle l’exercice des autres fragments de la Liberté et du respect des droits de tous.

Photo de Mohamed VI extraite d’un cliché de U. Dettmar/ABr

Un bonnet d’âne pour Luc Ferry

Luc Ferry a été ministre de l’éducation nationale. Il ne parvient pas à décrocher, c’est tout. La rémunération lui apparaît normale. Il serait diffamatoire de dire qu’il parasite l’institution où il ne fait rien pour percevoir la modique rémunération de 4.500 € par mois. Donc, ne le disons pas. Il touche moins que Tapie, alors, pourquoi en faire autant ? Personne n’empêchera de le penser très fort et en nombre. Ça suffit d’accuser les pauvres de percevoir le RSA et autres indemnités. Le parasitisme des dirigeants et de leurs courtisans serait normal. Matignon rembourserait et Luc s’en tirerait les poches pleines et l’air offusqué.

Autre chose. Luc Ferry serait-il un délateur ? Non, ce serait diffamatoire de dire cela. Il faudrait dire : un ministre de l’époque de Jacques Chirac, ayant occupé des responsabilités liées à l’éducation, proche de la jeunesse, serait selon des sources certaines mais inavouables, une sorte de délateur. Des dignitaires déchus des gouvernements arabes pourraient-ils en témoigner ? On ne sait pas vraiment. Peut-être. Il faudrait les interroger, si c’est encore possible. Mais seraient-ils sincères ceux-là ? Un doute est permis. Donc, l’affirmation déductible de la première question n’est pas forcément invraisemblable.

Luc Ferry serait-il une sorte de corbeau de la classe politique ? Un scribouillard téléguidé, manipulé, qui attend sa récompense une fois la tornade médiatique passée ? Sait-il seulement ce pourquoi il touche en plus une indemnité de 1500 € ? Il déclare n’importe quoi. On pourrait s’amuser encore avec les hypothèses, en tirer des probabilités, faire des conclusions…

En tout cas, avec la classe des philosophes du siècle, entre Bernard Henri Lévy et Luc Ferry, il n’y a pas de quoi jaser.

Restons simple, et attribuons à ce pauvre Luc Ferry le bonnet qui lui convient. De mémoire, ça ne devrait pas être le premier ministre de l’éducation nationale à mériter un tel bonnet, mais à celui-ci, on pourrait accrocher un pompon.

Une médiation contre la guerre mondiale en Libye

Dans un pays où la dictature semble se vautrer depuis plusieurs décennies, le colonel Kadhafi doit faire face à la plus forte adversité qu’un dirigeant ne pouvait imaginer. Pourtant, son pays a été classé par les Nations-Unis, selon les critères IDH (Indice de développement humain) établi par le Programme des Nations unies pour le développement, comme le pays le plus développé d’Afrique.

La Libye est le pays d’Afrique dont la réserve de pétrole est la plus importante, la moins couteuse à produire et l’une des plus rapides à fournir aux distributeurs occidentaux. La richesse de ce pays le place parmi les 50 pays les plus prospères de la planète.

Le FMI n’avait que des louanges pour les progrès et l’évolution de ce pays riche, notamment de son pétrole. Il a mentionné dans son dernier rapport (15 février 2011) des encouragements à « continuer d’améliorer l’économie », compte tenu de l’« ambitieux agenda de réformes » mis en place par Kadhafi. Serait-ce une divergence entre la France et le FMI ? Il aurait existé un différend entre le président français, Nicolas Sarkozy, et l’ex-directeur du FMI, Dominique Strauss-Khan, concernant le dirigeant Lybien Mouammar Kadhafi ? Que croire ? Que déduire ? Que Kadhafi reçoit des bombes en retour de ses engagements non tenus (Express, 22/02/2011) pris lors de sa réception en France ?

Protéger les civils ? Ils meurent sous les bombes, dans les déserts et en Méditerranée

En tout cas, si un instant on se place côté Libyen, c’est la guerre mondiale là-bas. Et qu’est-ce qui justifie au juste ce déclenchement fanatique ? Quels sont les intérêts de cette guerre ? Ne s’agissait-il pas de protéger les civils ? Aujourd’hui, les civils meurent sous les bombes, dans les déserts, dans des naufrages. Les accusations vont dans tous les sens et la France est animée d’un furieux sentiment d’hostilité et d’un fanatisme assassin, tandis qu’hier encore son premier magistrat serrait la main de celui qu’il qualifie maintenant de l’ennemi à abattre. Tandis qu’il contraignait, au nom des intérêts supérieurs de l’Etat, Bernard Kouchner à serrer lui aussi la main du dictateur Libyen.

Cette guerre devait être éclair. Elle s’enlise. Est-il vraisemblable d’imaginer une fin comme celle de Gbagbo ? Les probabilités sont infimes. Et il faut bien être inconscient pour ne pas envisager l’évidence que cette guerre peut sortir des frontières dans laquelle elle est pour le moment tenue. Les responsables de ce délire meurtrier pourront toujours dénoncer le terrorisme aveugle…

Il faut impérativement organiser une médiation pour mettre un terme à ces atrocités.

Cultes et cultures, après la liberté, les tunisiens se font botter le cul

Branle bas de combat en Tunisie

Business news de Tunisie (26 mai 2011) rapporte que trois avocats ont demandé le rétablissement de la censure. Cités par Gnet, Maîtres Ahmed Hassana, Monoôm Turki et Imed Saydia, ont plaidé le 23 mai au nom de la morale musulmane. Le tribunal d’instance a entendu leurs arguments et interdit les sites pornographiques. Sans masque, c’est le retour au régime précédent. La censure revient par la porte de derrière. In fine, la révolution tunisienne n’aura été que numérique. Elle a juste consisté à faire valser une petite bande des profiteurs et à utiliser Slim Amamou, bloggeur sous le pseudo Slim 404, devenu Ministre de la Jeunesse d’un instant. Car aussi sec, après l’annonce du rétablissement de la censure le 23 mai, le jeune homme a démissionné (twitter 09h29).

Le bouquet de jasmin de la révolution tunisienne serait-il fané ?

On prend les fleurs et zou, au feu des immolés ? L’insulte est tranquille. Au nom du système judiciaire, le nouveau régime s’annonce cyniquement soucieux du respects des libertés.

Avec cette histoire d’interdiction précipitée d’accès à des images et des vidéos réservées à des adultes, c’est par le cul, faut-il le dire, que les Tunisiens se font tirer… l’oreille, au nom d’une pensée unique. Le tribunal de première instance a prononcé son jugement en référé et l’Agence Tunisienne d’Internet ATI doit l’exécuter. Samedi 28 au matin, les sites incriminés étaient encore accessibles, indique Citylocalnews.

Des forums font l’étalage des arguments de tous. Depuis la disparition de la censure de l’internet tunisien, rappelle le site Business News de Tunisie,” pas moins de 7 sites pornographiques ont fait leur apparition parmi les 100 premiers sites web les plus visités en Tunisie. Cinq de ces sites figurent d’ailleurs au top 50“.

L’ambiance n’est pas à la confiance

Simultanément, le gouvernement de la dictature en bouture s’accommoderait d’une absence de préparation des élections. Les combats des mois passés, les sacrifices qui ont fait se lever les endormis, les souvenirs des martyrs, tel Mohamed Bouazizi, s’usent face à la télé réalité. Cédant sous la pression, le Premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi, a annoncé ce 27 mai que les élections gagneraient à être reportées. Mais les partisans d’un régime totalitaire sont nombreux et de différentes teintes. Ils pourraient bien trouver dans ce délai le temps de s’entendre…

Avec cette décision judiciaire en toile de fond, c’est bien d’une entente entre partisans d’un régime dur que les Tunisiens ont à se défier. Voient-ils les bottes que les cordonniers fabriquent déjà ?

Mascarade de l’e-G8 : Nicolas Sarkozy préparerait-il sa reconversion ?

Internet est un espace aussi vaste que l’imagination peut l’inventer. Cette innovation est tentaculaire. Son principe est la conquête permanente. Premier arrivé, premier servi. Une affaire de cow-boys. Dans le grésillement numérique, tout est concevable. Les technologies se bousculent. Internet présente un potentiel visionnaire. Il est en conséquence normal d’organiser une rencontre des principaux acteurs du net…

Alors, le e-G8 ? Pour la société civile, l’affaire est sans intérêt. D’ailleurs, elle n’était pas invitée. Les rares témoins ont été embobinés, pris en otages. Des faire-valoir. Mieux que cela, les organismes telle que la Commission Nationale Informatique et Liberté, les associations d’usagers et de consommateurs, personne du monde des utilisateurs n’a été sollicité. Muselé. Sans aucune habileté, tout simplement en n’invitant pas. Toutefois, pourquoi cette pub ? A quoi bon ce coup de teasing mené tambour battant ? A la demande de Nicolas Sarkozy, l’agence Publicis a mis en scène cette mascarade de consultation. Son budget de temps de crise et d’économie est de 3 millions d’euro. Un ministre, Frédéric Mitterand, a été placé en animateur vedette. Et la culture française de plus en plus se résume à des slogans publicitaires. L’État est offert, toutes fondations comprises, aux agences de communication.

Sarkozy cherche sa place sur la Pan-net

Le but déclaré de l’e-G8 : faire miroiter d’être un ambassadeur auprès de dirigeants de la planète occidentalisée. Faut-il voir une action de fin de mandat, en vue de se placer dans l’économie numérique ? Nicolas Sarkozy, en faisant obstacle à tous ceux qui portent la parole citoyenne, s’est positionné en moralisateur des excès de l’internet. Il y cherche une place. La trouvera-t-il ? A y regarder de prêt, il a adopté la même stratégie que pour devenir président de la république : jouer de l’inquiétude et de la sécurité. Il a appliqué les mêmes effets que dans les réunions politiques traditionnelles, en changeant seulement le vocable. Placer les mots qui conviennent pour l’occasion : internet, nouvelle technologie, e-business… Voici arrivé le ministre de l’intérieur de tout le net.

A défaut de l’être de la planète, qui aurait pu ambitionner de devenir le président de la Pan-net ? Premier arrivé…